Les charges patronales diminuent, ce qui n'empêche pas le chômage d'augmenter19/06/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/06/une1820.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les charges patronales diminuent, ce qui n'empêche pas le chômage d'augmenter

Avec l'annonce des plans de licenciements en rafale de ces derniers mois, la publication des chiffres du chômage du premier trimestre 2003 confirme sa progression: 49000 emplois ont été supprimés. Le secteur industriel est le plus touché, avec une perte de 31000 emplois (plus de 89000 sur un an, soit -2,2%), mais le secteur tertiaire perd lui aussi 22000 postes.

Le gouvernement justifie sa politique de baisse des charges patronales par le fait que cela servirait l'emploi! De même, il nous explique qu'il ne serait pas question de prendre sur les profits patronaux pour financer les caisses de retraite ou la Sécurité sociale, sous peine de voir augmenter le chômage. Le résultat est là. Plus on donne au patronat, et plus les licenciements augmentent. Du coup, on nous explique qu'il faut mettre en cause la "conjoncture internationale" qui obligerait les patrons à licencier pour sauver leur entreprise.

Mais ce qu'ils sauvent avant tout, ce sont les revenus des actionnaires. Mais pour les travailleurs, 49000 emplois supprimés en trois mois, qui s'ajoutent à tous les autres, ce n'est pas un simple chiffre. Avec les familles et ceux qu'ils font vivre, ce sont des centaines de milliers de personnes qui se voient privées de ressources, très partiellement compensées par les allocations chômage, et pour un temps seulement.

Voilà le modèle de l'économie libérale défendue par le patronat et le gouvernement: des riches à qui on demande de moins en moins, quitte à jeter des familles entières dans le besoin.

Partager