Si la très grosse majorité des maisons de retraites sont dans le domaine public ou associatif, il y a de 14 à 15% des lits qui sont dans le secteur privé. Il s'agit, bien entendu, la plupart du temps, de maisons à tarifs élevés, voire très élevés (jusqu'à 4000 euros par mois) et il s'agit d'un «secteur prometteur», selon un article de La Tribune du 28 août qui cite l'une des deux grandes sociétés privées cotée en Bourse «Medirep, pionnière de la cote en 1998, dont le cours a été multiplié par six». Non seulement les tarifs sont élevés «mais aussi, depuis 2001, une aide publique par le biais des conventions tripartites permet aux professionnels d'offrir plus de services aux clients, et ainsi de mieux remplir leurs établissements».

L'État qui diminue les crédits pour les personnes âgées, en trouve cependant pour aider un secteur privé largement bénéficiaire. Au point qu'une des responsables s'inquiète «de la montée en puissance d'une question encore sourde: Est-il sain que ces groupes privés soient aussi rentables (...) ?»

En tout cas, pour le moment, cette question des profits des maisons de retraites privées est tellement «sourde» qu'aucun des responsables de l'État ne l'a posée publiquement...