Un millier de personnes ont manifesté samedi 13 décembre à Paris, en solidarité avec Mumia Abu-Jamal, accusé sans preuve du meurtre d'un policier blanc et qui, depuis vingt-deux ans, est en prison dans le couloir de la mort. Tous les recours déposés pour sa défense ont été rejetés par la Cour suprême de Pennsylvanie. C'est maintenant à la justice fédérale de se prononcer puis, en cas de nouveau rejet, à la Cour suprême des États-Unis. Mumia risque l'exécution capitale à tout moment.

Dans son intervention au nom de Lutte Ouvrière, qui soutenait la manifestation, notre camarade Chantal Cauquil a rappelé comment "la peine de mort est une arme politique utilisée par l'appareil d'État américain pour régler des comptes avec des militants comme Mumia Abu-Jamal. Elle est aussi, comme tout le système carcéral, un instrument de discrimination sociale, car les Afro-américains, les minorités ethniques, et plus généralement les pauvres, risquent bien plus que d'autres d'être condamnés à la peine capitale. (...) Mumia s'élève contre toute la barbarie liée à la pérennité d'une organisation sociale qui concentre toutes les richesses entre les mains d'une minorité, en condamnant une grande partie de l'humanité à la misère".

Et elle a conclu en disant que "Mumia ne veut pas être une victime, c'est un combattant, notre frère", après avoir cité ses paroles: "Etre un journaliste révolutionnaire aujourd'hui, c'est s'opposer au règne des multinationales et s'ouvrir au règne de l'Humanité: celle qui nous inclut tous, pour le bien commun... C'est lutter pour un monde nouveau et semer la terre d'humanité pour la moisson prochaine, celle de demain... J'espère que j'ai su relever bon nombre de ces défis et j'en recherche de nouveaux... Je souhaite contribuer encore davantage dans les temps à venir."