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- Lutte ouvrière n°1887
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La Poste (Ile-de-France) : Réduction du temps d’ouverture de plusieurs bureaux
Dans plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, notamment à Montreuil, Noisy-le-Sec, Bagnolet et Pantin, mais aussi dans d'autres départements d'Ile-de-France, la direction de La Poste vient de réduire les heures d'ouverture de certains bureaux de poste: les postes «périphériques», comme ils disent, c'est-à-dire les bureaux de poste de quartiers.
À Pantin, c'est le cas pour le bureau des «Limites» (métro Raymond-Queneau) et celui des 4-Chemins. Aux «Limites», les heures d'ouverture ont été réduites d'une heure et demie par jour, 9 h-18 h 30 contre 8 h-19 h auparavant. Dans ces conditions, il devient de plus en plus difficile de se rendre à la poste quand on travaille, puisque le bureau ouvre trop tard le matin et ferme trop tôt le soir. Ce qui allonge les queues d'attente, surtout le samedi matin, même si ce jour-là, le bureau ferme dorénavant à 12 h 30 au lieu de 12 h.
Cela signifie donc moins de service rendu aux usagers du quartier. Mais de surcroît, cela aggrave aussi les conditions de travail des postiers, qui voient chambouler les tranches horaires, qui sont allongées pour qu'ils fassent le même nombre d'heures de travail. Ainsi, aux «4-Chemins», ils font deux retours par semaine, c'est-à-dire deux doubles journées de travail de 8 h 50 à 19 h 25, avec une pause repas de 45 minutes, au lieu des équipes (les «brigades») de matinée ou d'après-midi.
Et tout cela parce qu'au lieu d'embaucher, la direction de La Poste adapte les horaires aux effectifs insuffisants. Elle ne manque pas de culot en affichant à l'entrée de ces bureaux de poste: «pour votre sécurité et celle des postiers, La Poste adapte ses horaires». Elle a pris prétexte de braquages pour réduire l'amplitude des heures d'ouverture, mais cela ne trompe personne et cette nouvelle dégradation du service est dénoncée à la fois par les postiers et par les usagers, qui subissent les effets de la politique de la direction de La Poste.