À l'appel de l'Association des paralysés de France (APF), plusieurs milliers de personnes ont manifesté jeudi 23 septembre en France, pour réclamer une revalorisation des ressources des adultes handicapés.

L'allocation adulte handicapé (AAH) s'élève actuellement à 587,74 euros par mois au maximum, en dessous du seuil de pauvreté situé à 650 euros. Et elle n'est plus versée au-delà de 60 ans; les caisses de retraite prennent alors le relais, ce qui se traduit par une baisse des revenus.

Selon l'association, 60% des handicapés ont un revenu mensuel inférieur à 1000 euros. Parmi eux, 50% sont bénéficiaires de l'allocation adulte handicapé, et seuls 19% touchent un salaire. L'APF demande que le montant de leurs ressources atteigne au moins le smic, soit 1286 euros.

Avec des revenus aussi bas, la majorité des adultes handicapés ne peuvent pas être autonomes financièrement et leurs familles doivent supporter une double charge: pallier à la fois le manque d'infrastructures et de services sociaux capables de leur venir en aide, et faire face aux dépenses nécessaires pour subvenir à leurs besoins.

En janvier dernier, en présentant le projet de loi «pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées», le gouvernement avait insisté sur «la volonté forte du président de la République de faire de la place des personnes handicapées dans la société une des priorités du quinquennat». Cette fois encore, la promesse n'a pas été tenue.