Saint-Fons (Rhône) : Contre l’expulsion d’un travailleur algérien25/11/20042004Journal/medias/journalnumero/images/2004/11/une1895.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Saint-Fons (Rhône) : Contre l’expulsion d’un travailleur algérien

Djamel Chichoune, sans-papiers, a été arrêté le 7 novembre à Saint-Fons, dans le Rhône, lors d'un contrôle. Depuis, il est sous le coup d'une mesure d'expulsion immédiate. Ce jeune Algérien de 31 ans, qui travaille dans une boucherie, vit chez ses parents depuis son arrivée en France en 2002. Fils d'un ouvrier vivant depuis trente ans en France, il a dû quitter l'Algérie, où il tenait une épicerie, suite à des menaces. Il est connu par ses amis pour ne pas avoir eu de problèmes avec la police. Toute la famille aspire à vivre ensemble à Saint-Fons, mais la préfecture et le tribunal administratif ont refusé à Djamel le droit d'asile territorial. Cette loi est inique, mais tous les gouvernements, de droite, aujourd'hui, comme hier de gauche, l'appliquent.

Le 10 novembre, un premier rassemblement organisé par la famille et des associations locales s'est tenu devant la mairie de Saint-Fons pour s'opposer à son expulsion et demander sa régularisation. Le maire s'est engagé à envoyer un courrier au préfet. Le 17 novembre, une deuxième manifestation d'environ 90personnes, avec défilé dans les rues de la ville, incitant des jeunes à rejoindre le cortège, a poussé le maire à prendre contact avec la préfecture. Etant donné la mobilisation et la présence de caméras de télévision, il a semblé plus motivé pour agir.

Le secrétariat du préfet lui a cependant répondu qu'il n'avait pas lu son courrier. Le jour même, la famille Chichoune a reçu un avis imposant au prévenu de se rendre immédiatement à l'aéroport pour son expulsion.

Pour l'heure, la mobilisation pour Djamel prend de l'ampleur et la famille était heureuse qu'une telle solidarité se manifeste. Une solidarité qui seule pourra faire reculer la préfecture.

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