Le 25 mai, après un conflit de deux mois contre 48 suppressions d'emplois, émaillé de multiples provocations de la part de la direction, les agents du centre ont demandé la réouverture des négociations en envahissant une réunion du CHSCT. Devant le refus de la direction, la situation s'est bloquée et cinq directeurs et hauts cadres ont passé la nuit au centre de tri en compagnie des agents en grève (voir les articles précédents de LO).

La direction de La Poste prend prétexte de cette prétendue séquestration pour faire un exemple contre les militants et travailleurs qui s'opposent à sa politique de suppressions d'emplois et de rentabilisation. Elle a fait mettre en examen neuf syndicalistes du centre de tri, et les menace de sanctions avec cinq autres. Six de ces quatorze, trois CGT et trois SUD, dont les secrétaires des sections syndicales, sont convoqués les 7 et 8 juillet au conseil central de discipline. La direction de La Poste demande comme sanction leur révocation.

La direction régionale, qui a reçu en audience le 27 juin la CGT, a continué son chantage pour faire accepter les suppressions d'emplois. Elle a mis en balance des «allégements» de sanctions contre une renégociation du plan de réduction des effectifs, dont elle a reporté l'application d'un mois. Mais le directeur régional a réaffirmé vouloir voir au moins deux têtes tomber. La direction a réitéré ses menaces d'envoyer tout le monde au conseil de discipline central pour une éventuelle révocation. La CGT a refusé ce chantage et continue à exiger le retrait des plaintes et des sanctions en appelant avec SUD à la mobilisation et à la grève les 7 et 8 juillet.

Des préavis de grève CGT et SUD concernant l'ensemble des services de La Poste du pays sont déposés. À Bordeaux, l'Union départementale CGT appelle à un rassemblement interprofessionnel et départemental pour le 7 juillet, sous les fenêtres de la Direction régionale. Les syndicats CGT et SUD comptent organiser une manifestation de protestation (ce sera la quatrième à Bordeaux) contre la répression à l'encontre des militants de La Poste. À Paris, un rassemblement national est prévu devant les locaux de la direction à Boulogne les 7 et 8 juillet dès 8h.

Soyons nombreux à protester et à faire pression contre une direction qui veut faire un exemple en sanctionnant des travailleurs qui se battent pour défendre des emplois!