Suite à une requête d'information syndicale, le ministère du Travail a fait intervenir les inspections du travail des différents établissements d'Alcatel au sujet des rémunérations des salariés des filiales étrangères venus travailler temporairement en France. En effet, le code du travail exige (art. L341-1 et suivants) qu'un salarié étranger bénéficie de l'égalité de traitement en matière de sécurité, conditions de travail, rémunérations, durée du travail. Alcatel devra donc verser un complément de salaire à ces salariés étrangers.

À Vélizy, il y a en permanence un effectif tournant (souvent par périodes de trois mois) d'ingénieurs en télécommunications venant se former ou travailler, principalement chinois, roumains, indiens et japonais. Une centaine de ces salariés, qui ont été présents sur le site cet été, toucheront des régularisations; les nouveaux venus devraient percevoir également un complément de salaire non négligeable puisque, par exemple, pour un Roumain ou un Chinois, les écarts de salaires, par rapport à un salarié français exécutant le même travail au même poste, sont de l'ordre de 1 à 4.

La direction est désormais contrainte d'appliquer l'égalité de traitement. Elle aurait bien dû commencer par là.