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- Lutte ouvrière n°1992
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Dans les entreprises
PSA : La voix de son maître.
Après l'annonce de 10000 suppressions de postes chez PSA, le PDG, Folz, s'est répandu dans les médias pour expliquer qu'il fallait «ajuster notre capacité industrielle en ne renouvelant pas les contrats précaires».
Une explication plus détaillée et énoncée dans un style plus direct a également été entendue au journal de France 2 du vendredi 30 septembre: «Si on diminue nos programmes, il faut diminuer le nombre de postes. La seule variable d'ajustement qui reste au groupe, avant d'en venir au plan de licenciements, ce sont les intérimaires.» Cette déclaration émane du responsable syndical FO de Peugeot-Montbéliard. Les «variables d'ajustement» en question apprécieront.
En reprenant le langage et les raisonnements du patron, en épousant les intérêts du groupe PSA, ce dirigeant syndical non seulement approuve la mise à la porte de plusieurs centaines de travailleurs, mais il tourne le dos à ceux qu'il prétend représenter, les salariés permanents du groupe PSA, en leur disant qu'il vaut mieux défendre Peugeot que leurs camarades intérimaires.
Le même syndicaliste commentait ainsi le prochain départ en retraite du PDG: «Quand M. Folz a pris les rênes, il a su créer un véritable dialogue social chez Peugeot.» Un dialogue tellement efficace qu'il s'est transformé en monologue... patronal.