Snecma Villaroche (Seine-et-Marne) : Débrayages pour les salaires18/10/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/10/une1994.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Snecma Villaroche (Seine-et-Marne) : Débrayages pour les salaires

Depuis deux semaines, à la Snecma Villaroche, des débrayages quotidiens ont lieu pour les salaires. Ce sont les deux équipes des secteurs de production, principalement le montage des moteurs d'avion (bâtiment 35), qui débrayent; environ 250 ouvriers, soit une majorité de l'atelier.

Les débrayages sont particulièrement dynamiques et s'accompagnent à chaque fois de manifestations bruyantes avec banderoles, drapeaux et slogans. Ainsi, lors d'une réception où était présent Marc Guillemot, skipper du voilier monocoque Safran sponsorisé par le groupe du même nom, dont fait partie la Snecma, des grévistes se sont invités. Un matin, le rond-point d'accès à la Snecma a été quasiment bloqué pendant près d'une heure par les manifestants, ce qui a occasionné un énorme bouchon se répercutant sur l'autoroute A5b. Un banc d'essai de moteurs a également été stoppé par l'intrusion des grévistes dans la salle de commandes.

Cette agitation fait suite à des initiatives de la CGT, qui a appelé à des réunions et actions sur les salaires après la publication des résultats semestriels du groupe Safran. Les chiffres montrent encore une fois une hausse du chiffre d'affaires de 10%, dont 16% pour le secteur aéronautique, c'est-à-dire la Snecma, ainsi qu'une hausse des commandes pour les années à venir. Pour la seule Snecma, les bénéfices se montent à 130 millions d'euros.

Et cela pendant que les salaires stagnent depuis des années, avec des augmentations générales comprises entre 1 et 1,5%, c'est-à-dire inférieures à la hausse du coût de la vie.

Un questionnaire distribué dans les secteurs ouvriers a mis en évidence qu'il manque sur les salaires 300 euros par mois. Les revendications mises en avant sont donc une augmentation générale des salaires de cette somme, le relèvement des primes d'ancienneté et d'équipe, l'attribution aux nouveaux embauchés de primes anciennes qui disparaissent.

Ce qui se discute maintenant est: comment élargir le mouvement aux autres salariés du centre qui, avec les salariés d'Hispano-Suiza et de Snecma Services, compte plus de 4000 personnes?

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