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- Lutte ouvrière n°1997
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Dans les entreprises
Snecma Villaroche – Réau (77) Les débrayages continuent : Il faut 300 euros de plus!
Commencés début octobre, les débrayages sur les salaires se poursuivent toujours. Ces mouvements touchent environ 250ouvriers du montage moteurs dans le bâtiment35.
Bien que limités en moyenne à une heure par jour et par équipe, ces débrayages perturbent la production, d'autant plus qu'elle s'effectue à flux tendu, vu le carnet de commandes. Les retards s'accumulent, avec les conséquences financières, notamment les pénalités, que cela peut avoir pour la direction. Cette dernière craint aussi que ce conflit devienne un foyer de contestation de sa politique salariale, qui depuis des années est celle des vaches maigres pour les salariés, alors que les bénéfices affichés sont à la hausse. Les ouvriers du «35», consultés par questionnaire, ont considéré qu'il leur manquait en moyenne 300 euros par mois.
Des défilés, manifestations, invasion des bureaux, blocages de portes, opérations casse-croûte ponctuent chaque jour les débrayages dans une ambiance de fête, avec pétards, sifflets, slogans et autocollants. Gardiens, huissiers, chefs de la sécurité, responsables de la direction, inquiets de la tournure des événements, suivent partout les grévistes, qui les font courir aux quatre coins de l'usine, annonçant qu'ils vont bloquer tel endroit alors qu'ils manifestent ailleurs.
Si la direction a fait des concessions sur les revendications annexes telles que les modalités de prise des RTT ou de congés parentaux, qui seront désormais assouplies, elle n'a rien cédé sur les salaires. En réponse, le mouvement s'est amplifié au retour des congés scolaires de la Toussaint.
Pour le moment les autres salariés du centre, qui compte plus de 4000 personnes, regardent ce mouvement avec sympathie tout en restant spectateurs. Mais les ouvriers du montage ne renoncent pas à les entraîner.