La Poste – Paris 20e arrt : Une gestion aux dépens des salariés et des usagersl es plus pauvres17/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2007.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste – Paris 20e arrt : Une gestion aux dépens des salariés et des usagersl es plus pauvres

Le 12 décembre dernier, la dizaine de guichetiers du bureau de poste principal du 20e arrondissement de Paris s'étaient mis en grève, ainsi que les deux caissiers, la comptable et un chef d'équipe. Au bout de neuf jours, la direction avait été contrainte à un premier recul.

Ainsi, la grève a permis de sauvegarder deux emplois, et le planning que la direction voulait nous imposer a été annulé. Il se serait traduit par une augmentation de notre temps de travail. Par exemple, il était basé sur une fiction, à savoir que dès 19h10, dix minutes après la fermeture, le dernier usager entré dans le bureau était servi. Or c'est rarement le cas, du fait de la faiblesse de notre effectif.

En particulier, le sixième ou le septième jour de chaque mois, beaucoup d'usagers font la queue, car c'est le jour du RMI et le 20e arrondissement de Paris reste un endroit populaire. Mais les autres jours aussi, l'attente peut durer plusieurs dizaines de minutes, étant donné la diminution des effectifs.

Il y a quelques années, il y avait seize guichetiers, un volant de remplacement et un personnel de renfort à l'arrière des guichets, ce qui permettait au public de disposer de huit guichets, matin comme après-midi. Actuellement, il n'est possible d'en ouvrir, au mieux, que cinq, et trois à certaines heures. De plus, si l'un de nous est malade, il n'est pas toujours remplacé.

Heureusement, les usagers sont plutôt compréhensifs, mais on peut comprendre que l'attente fasse monter la tension, d'autant que, pour les réclamations, la direction se défausse sur les guichetiers. De plus, depuis que La Poste a créé il y a quelques mois une carte «professionnel» permettant de passer devant tout le monde, il y a un guichet réservé aux détenteurs de ce passe-droit, ainsi qu'aux recommandés.

Au total, La Poste n'a prévu que dix guichetiers, qui doivent se relayer pour assurer le service tant bien que mal. C'est peu, quand on pense que six autres salariés, pas beaucoup mieux traités que les autres, mais baptisés «conseillers financiers» ou «gestionnaires de clientèle», sont mis au service de ceux qui possèdent un peu ou beaucoup d'argent à placer.

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