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Leur société
Le COR, déCORtiqué
Le Conseil d'orientation des retraites, le COR, a été mis en place en 2001, par le gouvernement socialiste de Jospin, en vue de faire passer pour des propositions «impartiales» les remises en cause des droits à la retraite des salariés. Il est composé de patrons, de hauts fonctionnaires, de magistrats, mais aussi de représentants de toutes les confédérations syndicales, trop contents d'être associés à cette «concertation». C'était la reprise de ce qu'avait fait Rocard en 1991 avec le «Livre blanc des retraites», qui avait servi de base aux remises en cause de Balladur en 1993, tout comme le rapport du COR de 2001 a été repris par Raffarin et Fillon pour leur réforme en 2002-2003.
Aujourd'hui, le président en exercice du Conseil d'orientation des retraites, Raphaël Hadas-Lebel, a une compétence et une seule: c'est d'avoir été depuis près de trente ans un haut fonctionnaire, au service de la droite et du patronat, pour appliquer les décisions voulues par ses patrons. Cet «expert» a été successivement membre du cabinet de trois Premiers ministres de droite de 1973 à 1981, Messmer, Chirac et Barre. Puis il fut secrétaire général d'Elf-Aquitaine, président de la commission juridique du CNPF (prédécesseur du Medef) de 1991 à1994, directeur général de France 2 de 1994 à 1996, puis quelques autres postes qu'il a cumulés avec ses fonctions au Conseil d'État.
Autant de postes qui lui vaudront à n'en pas douter une retraite confortable, au contraire de celle qu'il préconise pour la majorité des salariés.