À Argenteuil, il y a actuellement près de 5 000 demandes de logements dits sociaux, auxquelles il faut ajouter celles de locataires qui cherchent un logement plus grand. Loin de vouloir réduire le problème, la municipalité UMP-UDF conduite par le député-maire Georges Mothron veut tout au contraire l'aggraver, pour changer la composition sociale de la ville par la diminution du nombre de logements sociaux, en particulier ceux dont les loyers sont les plus bas.

Pour arriver à ses fins, d'un côté, elle autorise la construction de résidences coûteuses et, de l'autre, elle s'attaque de front au logement social.

En cinq ans, les loyers des logements de l'office municipal d'HLM ont connu une hausse de près de 25 %, bien supérieure à la hausse des revenus modestes des locataires. Ces hausses finiront par chasser d'Argenteuil une partie de ces locataires.

La municipalité accélère les opérations de démolition, contre l'avis massif des locataires. Cela se fait en particulier à la cité Joliot-Curie ou dans la ZUP Nord. L'heure n'est pourtant pas à la démolition de logements viables dans des cités qui ne sont pas des ghettos.

Depuis juin 2006, le service municipal qui permettait à la mairie de centraliser toutes les demandes de logements, et de travailler avec les treize bailleurs présents sur la ville, n'existe plus. Autre geste aussi symbolique que méprisant, la municipalité vient de décider la vente du siège de l'office municipal d'HLM. Enfin, la présence des gardiens dans les cités se réduit, ce qui n'est pas fait pour aplanir les situations difficiles.

C'est pour protester contre cet ensemble de dégradations que les organisations locales de locataires, la CNL, le Comité de défense de Joliot-Curie, la CGT de l'office HLM, parmi d'autres, appellent à manifester devant la mairie d'Argenteuil, samedi 12 mai, à 10 heures.

Lutte Ouvrière s'associe à cette manifestation.