Éducation nationale : Supprimer des postes, c'est sacrifier l'éducation des enfants.05/07/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/07/une2031.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Éducation nationale : Supprimer des postes, c'est sacrifier l'éducation des enfants.

Sarkozy et son gouvernement mettent en chantier les mesures annoncées durant la campagne des présidentielles. La diminution du nombre de fonctionnaires déjà commencée se précise. L'Éducation nationale est en première ligne. Son ministre Darcos a déclaré que son ministère était " une entreprise de main-d'oeuvre " ! Du coup, comme un chef d'entreprise, il prévoit près de 10 000 postes en moins pour la rentrée 2008, qui vont s'ajouter aux 5 000 postes supprimés à la rentrée prochaine.

Depuis 2002, des dizaines de milliers de postes ont été supprimés. Cette réduction est sans commune mesure avec la baisse, réduite, des effectifs d'élèves du secondaire.

Dans le primaire, ces suppressions se traduisent entre autres par la remise en cause de la scolarisation des moins de trois ans, là où elle existait, y compris dans les quartiers populaires où elle est si nécessaire. Dans le secondaire, tous les établissements ne sont pas concernés de la même façon et en même temps. On s'attaque aux moyens des uns une année, et à ceux des autres les années suivantes. Là où les établissements sont touchés, il s'ensuit pour les élèves une hausse des effectifs par classe, et pour les enseignants l'augmentation du nombre d'heures supplémentaires. Cette augmentation s'ajoute aux difficultés des tâches qui découlent de la hausse du nombre d'élèves par classe.

Darcos envisage en outre d'utiliser les recettes pratiquées déjà dans le passé dans le secondaire : le " regroupement des options " ou le " changement des programmes " qui consistent à réduire les programmes enseignés, voire à supprimer certains enseignements.

Mais le gouvernement ne vise pas uniquement à réduire le nombre d'enseignants. Il va également ne pas remplacer un poste sur deux des emplois dits " aidés ", ces emplois précaires, CES, assistants d'éducation ou de vie scolaire, ou autres emplois sous contrats, qui concourent pourtant au fonctionnement des établissements du secondaire, et qui permettent aussi l'intégration des élèves handicapés dès le primaire.

En décembre dernier, dans un discours électoral, Sarkozy parlait de " vision ambitieuse pour l'école ", déclarant proposer " que l'on cesse de payer l'école avec des mots, et qu'on lui donne les moyens d'avoir des résultats ". Mais entre remercier son électorat par la baisse de ses impôts et la réduction du nombre de fonctionnaires, et cette ambition pour l'école dont il parlait, il n'y a pas photo.

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