À Arles, les habitants de la cité de Barriol se mobilisent contre la fermeture de leur bureau de poste. Depuis quelques jours, la direction de celui-ci a décidé de réduire les horaires d'ouverture de ce bureau d'une cité populaire de plusieurs milliers d'habitants. Vendredi 13 juillet, le bureau a même été fermé toute la journée. Une affichette à l'entrée indiquait que c'était faute de remplacement du personnel. Les usagers sont restés à la porte.

Quatre personnes travaillaient dans ce bureau il y a quelques mois, et il n'y en a plus que deux maintenant. Si l'une des deux est malade, le bureau ne peut plus fonctionner, et la direction ne veut plus envoyer de remplaçant. De nouveau mercredi 18 et vendredi 20 juillet, le bureau sera fermé toute la journée.

Les habitants du quartier craignent de voir fermer définitivement ce bureau, comme c'est le cas dans de nombreux quartiers populaires et villages du pays, car la Banque Postale juge que ces " clients " des quartiers populaires ne sont pas assez rentables. Et ils sont d'autant plus exaspérés que la Caisse d'Épargne a fermé son agence, située juste à côté de La Poste, il y a seulement quelques semaines, et a retiré le seul distributeur à billets du quartier. Il faut désormais attendre des heures au guichet de La Poste pour retirer un peu d'argent, ou alors se déplacer jusqu'au centre-ville. Pendant les brèves périodes d'ouverture, c'est une trentaine de personnes qui, dans une atmosphère de sauna, espèrent avoir le temps d'atteindre le guichet avant sa fermeture.

Plusieurs centaines d'habitants de Barriol ont signé une pétition pour réclamer le maintien du bureau de poste. Ils ont besoin d'un service public de proximité et se préparent à poursuivre l'action pour garder ce bureau qui leur est indispensable.