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- Lutte ouvrière n°2034
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Leur société
Éducation nationale : Fillon fait moins que le minimum.
François Fillon a déclaré sur France 3 que le " service minimum " qu'il veut instaurer dans les transports pourrait " servir de modèle pour être étendu à d'autres domaines, dont l'Éducation nationale ".
Le ministre chargé de ce secteur, Xavier Darcos, a ensuite affirmé que " pour l'heure, les discussions concernent uniquement les transports, même si cela n'empêche pas à moyen terme de réfléchir à des dispositifs de continuité du service public dans l'Éducation nationale ". Le démenti laisse donc cette porte ouverte, et les deux ministres justifient cette menace par l'intérêt des élèves et de leurs parents.
Voilà qui, venant d'un gouvernement qui voudrait supprimer 17 000 postes dans l'Éducation au budget 2008, beaucoup plus encore que les années précédentes, est tout de même osé. Où est l'intérêt des enfants et de leurs parents dans les fermetures de classe qui vont en découler dans le primaire ? Où est-il dans le fait que les élèves les plus jeunes pourront de moins en moins être accueillis en maternelle ? Les classes qui seront encore plus surchargées à tous les niveaux enlèveront aux enseignants la possibilité de se préoccuper des difficultés de chaque élève. Les cours de certaines matières ne pourront plus être dédoublés dans les collèges, il y aura des options supprimées dans les lycées et encore plus d'enfants seront mis de côté à la fin de la scolarité obligatoire, faute de place dans les lycées professionnels. C'est cela, l'intérêt des enfants ?
L'éducation, c'est la politique du gouvernement qui la met en danger. Tous ceux qui ont essayé d'empêcher une fermeture de classe ou d'obtenir les moyens nécessaires pour qu'un établissement scolaire fonctionne savent bien que les inspections académiques, les rectorats et le gouvernement qui est derrière eux ne connaissent en la matière que le langage des économies.