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- Lutte ouvrière n°2034
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Leur société
Les affaires " normales " de Chirac.
Redevenu simple justiciable, Chirac a été entendu par les juges dans l'affaire des emplois fictifs du RPR. Dans une tribune parue dans le journal Le Monde, l'ancien locataire de l'Élysée nous gratifie même d'une once de son infinie sagesse. D'après lui, avant que des lois sur leur financement soient votées, les partis politiques étaient " obligés " de " faire appel à la générosité des uns et des autres ", d'avoir recours à des " entreprises " ou à des " budgets publics ". Que des cadres du RPR aient bénéficié dans les années 80-90 d'une rémunération venant de la Ville de Paris ou de patrons du BTP, c'était donc " normal " et ne faisait, selon lui, que correspondre à ce " monde d'usages et d'arrangements " où fonds privés et argent des collectivités et donc du contribuable concouraient au financement des partis.
Un parti, dira-t-on, cela devrait pouvoir fonctionner s'il a des adhérents et qu'ils payent une cotisation. Mais Chirac nous dit, sur le ton de l'évidence, qu'elles ne pouvaient suffire aux dépenses de personnel et de communication. Et il ajoute qu'aucun des partis qui se sont succédé aux affaires n'a jamais compté sur ses seules cotisations. L'aveu en somme qu'il a besoin de l'aide financière de ceux que son arrivée aux affaires intéresse... et qui espèrent pour leurs propres affaires un " retour sur investissement ".