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- Lutte ouvrière n°2034
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Dans le monde
Les mesurettes de Zapatero ne font pas le compte.
2008 sera une année électorale, alors José Luis Zapatero et les socialistes qui entendent bien garder le pouvoir, font des petits gestes en direction de l'électorat populaire dont ils ont besoin.
L'an dernier une réforme du travail était destinée à encourager les patrons à développer les emplois fixes. Mais les patrons ont empoché quelque 4 milliards d'euros de subventions sans que la précarité recule. Aujourd'hui, par exemple, 60 % des jeunes ont un emploi temporaire.
Plus récemment, Zapatero a promis qu'en 2008 le salaire minimum brut passera de 570 euros à 600 euros. Même si, en Espagne, le salaire minimum est avant tout un salaire de référence servant à déterminer des allocations ou des prestations diverses, son niveau et son évolution se répercutent sur les salaires réels que les partenaires sociaux (patronat, syndicats et gouvernement) négocient branche par branche.
Par ailleurs, dans ce pays où faute de logements locatifs abordables il faut acheter pour se loger en contractant auprès des banques des prêts hypothécaires de longue durée, l'accession à la propriété met un boulet au pied des familles ou des personnes qui ont des revenus faibles ou modestes. Ce n'est pas par plaisir que tant de jeunes vivent jusqu'à plus de trente ans dans leur famille avec tous les problèmes personnels que cela entraîne. Mais comment s'engager à payer des mensualités de 600 euros (voire plus) pour l'achat d'un appartement quand le salaire est faible et le contrat précaire ?
Néanmoins, Zapatero voudrait bien voir la jeunesse plus optimiste et enrayer la chute de la natalité ; alors, à défaut de garantir des salaires normaux, un emploi, un logement et des services publics suffisants, lui et ses amis socialistes viennent de décider que les familles recevraient une prime unique de 2 500 euros pour chaque nouvel enfant : vraiment pas de quoi voir l'avenir en rose.