Alors qu'un salarié de PSA Mulhouse vient de se donner la mort dans l'enceinte de l'usine, la direction de PSA déclare répondre à l'inquiétude du personnel en mettant en place une " cellule de soutien psychologique ".

Mais à l'usine de Rennes, en même temps que la direction informait sur cette " cellule ", les chefs ont parlé du suicide d'un collègue du Ferrage qui venait d'avoir lieu.

Pour la direction, il n'est pas question de reconnaître que ses méthodes pouvaient avoir un lien avec ces suicides. Mais dans l'usine, on entend autre chose. Il se dit que cet ouvrier de 51 ans avait dû accepter d'effectuer un stage qu'il ne souhaitait pas faire. Il s'y sentait contraint de peur d'être renvoyé sur les chaînes qu'il avait quittées depuis plusieurs années et le risque était réel, car d'autres qui ont refusé se sont déjà retrouvés sur les lignes.

Notre collègue a donc accepté le stage qu'il ne pensait pas réussir. Tant bien que mal, il a suivi les cours avec le souci de bien faire allant jusqu'à amener du travail à la maison. Mais le jour de l'examen, vendredi 29 juin, il a choisi de se donner la mort. Comment est-il possible, dans un tel contexte, d'affirmer que son geste n'a pas de lien avec sa vie au travail ?

Pour tous ceux qui travaillent dans cette usine, il est évident que les conditions de travail, la pression qu'impose la hiérarchie, s'aggravent. Au point d'amener certains d'entre nous à mettre fin à leur vie.