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Dans le monde
Après le passage du cyclone Dean aux Antilles : Des milliers de sinistrés
Après avoir touché les îles des Caraïbes, le cyclone Dean poursuit sa route, menaçant à l'heure où nous écrivons les côtes du Mexique.
Dans les Antilles dites françaises, les dégâts sont surtout matériels. L'île de la Martinique a été plus durement touchée que sa voisine de la Guadeloupe. Les cultures, notamment les plantations de banane et de canne à sucre, ont été complètement dévastées. Selon la préfecture de Martinique, une cinquantaine de maisons ont été totalement détruites, 1 800 l'ont été partiellement et trois cents familles ont dû être hébergées. Un grand nombre de câbles et de poteaux ayant été arrachés, la quasi-totalité de l'île s'est retrouvée privée d'électricité et de téléphone. Lundi 20 août, trois jours après le passage du cyclone, le courant n'avait toujours pas été rétabli chez 90 000 abonnés, soit plus de la moitié des foyers, et 50 000 abonnés restaient privés de téléphone. L'alimentation en eau potable reste également un problème.
À la Martinique comme à la Guadeloupe, tout le monde attend maintenant la venue des ministres Fillon et Estrosi pour savoir ce que le gouvernement entend faire pour aider les victimes à réparer les dégâts. Les premières estimations données par Estrosi concernant les indemnités semblent si en deçà du montant réel des dégâts que beaucoup craignent pour les remboursements auxquels ils auraient droit. Et ce d'autant plus que le lobby des gros planteurs monopolise déjà le devant de la scène, insistant sur l'ampleur de leurs pertes dans l'espoir de ramasser le plus d'aides possible. Il y a fort à parier que, comme d'habitude, ils seront mieux et plus vite servis que les habitants des quartiers pauvres ou que les ouvriers des plantations qui se retrouvent aujourd'hui au chômage. Les pauvres, les démunis ne sont pas seulement les premières victimes des catastrophes naturelles. Ils sont aussi les principales victimes des inégalités sociales.