Lundi 13 août vers 10 h 30, un train de banlieue de la ligne C du RER a percuté le butoir de la voie 3 de la gare de Versailles-Rive-Gauche à la vitesse d'environ 7 km/h. Par chance, il n'y a eu aucune victime. Cela est certainement dû au fait que la station était quasiment vide, le château de Versailles desservi par cette gare et très visité par les touristes étant fermé tous les lundis.

L'agent de conduite s'était en fait assoupi. Dans le milieu de la matinée, la fatigue s'étant fait sentir, les fractions de seconde nécessaires à une attention normale lui ont manqué pour éviter le choc, bien qu'il ait tenté le freinage d'urgence. Non seulement l'agent ne nie pas cette situation mais, avec les organisations syndicales, il en accuse la SNCF. Il avait dû au préalable dormir dans le foyer vétuste et très bruyant de la gare de Versailles-Rive-Gauche. Déjà son temps de repos était de 8 heures 20 au lieu de 9 heures, limitation normalement autorisée par la réglementation. Mais surtout, du fait que les rames banlieue situées sous les fenêtres du foyer étaient sous tension toute la nuit, avec le bruit incessant que cela provoque, notre camarade n'avait pu s'endormir que vers 1 heure du matin pour se lever à 4 heures 45.

La cause de cet accident se trouve donc dans les conditions de repos imposées dans des foyers inadaptés. La direction de la SNCF est parfaitement au courant de ces problèmes mais ne fait rien pour y remédier.