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Dans les entreprises
Renault Trucks - Vénissieux (Rhône) : Débrayages pour les salaires
Depuis plusieurs semaines, le mécontentement montait contre les salaires chez Renault Trucks. Aussi, jeudi 15 novembre, une assemblée générale étant convoquée par la section syndicale CGT du secteur de la PR (Pièce de rechange), 80 personnes pour 200 ouvriers présents de l'équipe du soir et de la journée se sont réunies. C'était donc un succès, d'autant plus ressenti par les grévistes qu'une douzaine d'ATAM des bureaux étaient aussi présents, et ils allèrent donc voir la direction du secteur.
Après avoir dit qu'il fallait attendre la traditionnelle réunion salaire prévue pour le début de l'année 2008, le directeur de la PR disait que ça ne dépendait pas de lui et qu'il fallait aller voir plus haut. Loin d'être découragés par ces réponses, les salariés des ateliers décidaient de continuer la grève jusqu'en fin de poste.
Le lendemain vendredi, alors que de nombreux salariés étaient en RTT, 50 travailleurs de la PR décidaient spontanément, en début de poste, et sans appel syndical, de continuer la grève toute la journée. Dans d'autres secteurs de Vénissieux, il y avait aussi de nombreuses discussions sur les salaires.
Le mercredi suivant 21 novembre, les travailleurs de la PR ont de nouveau débrayé, mais pour aller voir cette fois-ci le directeur de l'établissement de Vénissieux, puisque celui de la PR est incapable de répondre aux revendications salariales.
Au rassemblement qui avait lieu le matin, les grévistes étaient 75, encore plus nombreux des ateliers puisque cette fois les bureaux n'avaient pas débrayé. Après avoir fait le tour des bâtiments de la PR, ils sont passés en cortège à l'emboutissage, puis à l'usine Moteurs. Là, quelques travailleurs ont rejoint le cortège, et d'autres, intérimaires ou jeunes embauchés, l'auraient bien fait aussi s'il n'y avait pas eu les pressions des chefs.
C'est donc à une centaine que les grévistes sont montés voir le directeur de Vénissieux. Des travailleurs en grève ont protesté contre leurs faibles augmentations de salaires comparées aux hausses des produits alimentaires et des carburants. Et un salarié a dénoncé la suppression ou la modification des lignes de transport de l'entreprise depuis septembre, qui l'ont obligé à acheter une voiture, qui lui coûte 150 euros par mois.
Le directeur de Vénissieux a répété la même chose que celui de la PR. Mais puisque lui non plus ne peut rien pour nos salaires, des travailleurs se disent qu'il faudra aller voir directement le PDG de Renault Trucks, dont les bureaux ne sont qu'à quelques centaines de mètres.