Mardi 18 mars, on a appris que les trente-huit postes supplémentaires ZEP (zone d'éducation prioritaire) du département du Val-de-Marne étaient supprimés. Ces postes de professeurs supplémentaires dans les écoles en ZEP servent à dédoubler les classes et à constituer de plus petits groupes d'enfants en difficulté pour les aider à apprendre.

Le ministère avait bien prévu les choses pour que ça se passe en toute discrétion : il avait retardé l'annonce des mesures de carte scolaire (qui décide de l'ouverture ou des fermetures de classes et de postes pour la prochaine rentrée) afin que les sales coups ne tombent qu'après le second tour des élections. Or, en plus de la suppression de ces moyens, des fermetures pures et simples de classes sont prévues.

La réaction a été rapide et unanime : des réunions ont eu lieu parmi les enseignants des écoles concernées et les parents ont été contactés pour aller se rassembler devant l'inspection académique, mardi 25 mars, jour de l'officialisation des mesures. Avec des écoles presque totalement en grève, plus de trois cents personnes (parents et enseignants) étaient venus de 57 écoles pour faire entendre notre refus de la carte scolaire. Nous avons eu gain de cause sur la suppression des postes, puisque l'inspecteur d'académie a annoncé que la mesure était annulée cette année.

C'est bien grâce à la mobilisation des enseignants et au soutien des parents que ces postes ont pu être maintenus !