M. Mittal, le principal propriétaire du groupe ArcelorMittal, demeure, et de très loin, la première fortune de Grande-Bretagne. Elle est estimée à 35 milliards d'euros, en progression de 10,7 milliards par rapport à l'an dernier. Le second du palmarès établi depuis près de vingt ans par le journal Sunday Times est Roman Abramovich, magnat russe du pétrole et patron du club de foot de Chelsea, très loin derrière avec une fortune de 14,9 milliards d'euros. La reine d'Angleterre, elle, est complètement dans les choux, en 264e position de ce classement.

Ce tableau d'honneur des riches nous rappelle que les grands bourgeois, ceux qui possèdent les moyens de production, comme le charbon et l'acier, sont les plus riches, car c'est bien de la production qu'est tirée la richesse de la société, même si elle est accaparée par une toute petite minorité.

Le Sunday Times ajoute ce commentaire : « Les onze années de gouvernement travailliste ont favorisé l'éclosion des milliardaires comme cela a rarement été le cas dans l'histoire moderne de la Grande-Bretagne. » Quel que soit le gouvernement, les riches sont bien servis. Car si M. Mittal n'a pas à se plaindre des travaillistes anglais, il est très content aussi de Sarkozy. Dans une interview au journal patronal Les Échos, il lui exprime toute sa gratitude pour l'aide qu'il lui a apportée pour les suppressions d'emplois à Gandrange en Moselle : « Je voudrais remercier le président de la République, Nicolas Sarkozy, pour son intervention, qui a aidé les gens à comprendre nos objectifs », souligne M. Mittal.

Pas de quoi. Aider le patronat, c'est quand même bien le job de Sarkozy, non ?