Lundi 28 avril, une centaine d'employés et de clients se sont rassemblés devant le magasin Monoprix-Roquette, dans le onzième arrondissement de Paris pour protester contre les menaces qui pèsent sur une militante syndicale.

Alika Diagné, déléguée du personnel CGT dans ce magasin où elle travaille depuis 22 ans, est en effet menacée de licenciement. Le 20 février, suite à une accusation d'escroquerie alléguée par la direction de Monoprix, cette vendeuse, mère de famille, a été arrêtée par la police, menottée, fouillée au corps et placée en garde à vue. La direction prétend que Alika aurait « écarté » volontairement de la lingerie vers une braderie interne, où les marchandises trouées ou endommagées, qui ne sont plus vendables, sont cédées au personnel pour une somme symbolique.

Pour le personnel du magasin cette accusation n'est qu'un prétexte pour licencier cette déléguée, très appréciée par toutes ses collègues. Le 20 février, spontanément 80 des 90 employées du magasin se sont mises en grève et depuis les actions de protestations continuent.

Mardi 29 avril, le Comité d'établissement de Monoprix a refusé le licenciement d'Alika, l'inspection du travail doit maintenant se prononcer. Le personnel exige la levée de la mise à pied et la réintégration de la déléguée du personnel.

La direction de Monoprix multiplie les sanctions et les attaques contre les militants. Si elle veut ainsi faire taire les revendications, cela n'empêchera pas le personnel de dire que 1 000 euros de paie par mois, cela ne suffit pas et que le travail à temps partiel imposé, il y en a marre !