La ministre Bachelot cherche à cacher la misère qui sévit de plus en plus dans les services hospitaliers pour les personnels et les usagers. Le comité d'accueil qui l'attendait à l'hôpital de Montargis mardi 27 mai était d'autant plus en colère qu'elle s'est bien gardée de venir parler, même deux minutes, avec les agents de l'hôpital rejoints par plusieurs dizaines d'usagers.

Plus de 80 personnes s'étaient déplacées pour dénoncer le manque de moyens, les franchises médicales et les craintes face aux projets de mixer les activités libérales et celles relevant du service public.

Tout ce que les personnels et les usagers avaient à dire, la ministre ne voulait pas l'entendre et une quinzaine de cars de gendarmes, policiers et agents des RG l'ont aidée à garder sa sérénité et son inoxydable sourire. Elle était principalement là pour congratuler le député maire, rapporteur d'un rapport sur la Sécurité sociale qui occulte les causes du déficit : d'une part les dégrèvement de cotisations patronales dont profitent les grosses entreprises, d'autre part le chômage, les petits salaires et les emplois à temps partiel imposé.

Elle réfute une volonté de fermer des services à l'hôpital de Montargis. Quelle confiance peut-on avoir dans des paroles qui relèvent du discours de circonstance ? Mais surtout, elle ne répond rien sur les conditions de travail qui empirent, les heures supplémentaires non payées, le manque de personnel, de structures d'accueil et de soins pour la population.... Et qu'en sera-t-il pour les plus petits hôpitaux du département, Pithiviers, Gien et Beaune-la-Rolande ?

Non, vraiment, ce slogan, elle ne voulait pas l'entendre : " Sarko, Bachelot, Bolo(ré), Pineaud, Votre pouvoir d'achat et votre santé sont assurés, vous nous avez juste oubliés ! "