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Israël-Palestine : Colonisation permanente autour de Jérusalem
À l'occasion de la célébration du 41e anniversaire de " réunification de la ville de Jérusalem ", après la conquête et l'annexion de sa partie orientale par Israël en 1967, le gouvernement d'Ehoud Olmert vient d'annoncer une nouvelle extension de la colonisation.
Plus de 850 logements vont être construits, qui s'ajouteront aux milliers d'autres qui, jour après jour, grignotent des quartiers auparavant habités par des Palestiniens.
Le fait que cette annonce ait été faite la veille d'une nouvelle rencontre entre le Premier ministre israélien et le président de l'Autorité palestinienne en dit long sur l'arrogance de ces gouvernants qui estiment que ces constructions " ne contredisent nullement le processus de paix, puisqu'elles étaient prévues dans des quartiers juifs de Jérusalem qui feront partie intégrante d'Israël dans tout accord de paix ".
Les représentants des colons sont encore plus nets et cyniques dans leurs déclarations, comme ce responsable d'une organisation s'étant fixé pour mission de judaïser la vieille ville de Jérusalem et qui n'hésite pas à déclarer : " Il n'y a que deux sortes de maisons dans la vieille ville de Jérusalem : les maisons juives et celles qui vont le devenir. "
Dès leur annexion en 1967, tous les quartiers de la ville furent considérés comme faisant partie de la " capitale éternelle et indivisible d'Israël ". En 1980, une loi fut votée au Parlement israélien qui confirmait le rôle de capitale, mais sans en fixer les limites territoriales. Le Grand-Jérusalem devenait ainsi un concept extensif au fur et à mesure des besoins de la politique d'implantation israélienne.
Cette politique de grignotage permanent et de confiscation des terres et des biens palestiniens fut, à partir de 1993, l'oeuvre du maire de Jérusalem, un certain Ehoud Olmert. De confiscations en annexions, la " capitale éternelle et indivisible " s'étend aujourd'hui jusqu'à Ramallah au nord, Bethléem au sud et Jéricho à l'est, si bien que l'ensemble urbain coupe aujourd'hui presque en deux la Cisjordanie.
Et ensuite, certains oseront encore dire qu'il existe un processus de paix pouvant mener à la possible création d'un État palestinien, comme paraît-il le voudrait Bush avant son départ au début de l'année 2009. Seuls ceux qui veulent aider les dirigeants israéliens à couvrir leur politique, comme c'est le cas des dirigeants des États-Unis et de la plupart des pays d'Europe, peuvent faire semblant de le croire.