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Israël : Olmert et les autres, du pareil au même
En Israël, l'actuel Premier ministre, Ehoud Olmert, accusé par la justice de corruption et de clientélisme, vient d'annoncer qu'il ne participerait pas aux prochaines élections internes de son parti ce qui, dans le système politique israélien, signifie qu'il démissionnera de son poste.
Cette décision intervient alors qu'Israël est censé négocier un processus de paix avec les dirigeants palestiniens, si bien que certains s'interrogent, sans rire, pour savoir si la démission d'Olmert ne risque pas de le remettre en question. En réalité, ces prétendues négociations ne sont que des parlottes stériles pendant que sur le terrain des Palestiniens sont chassés de leurs terres, que la construction du mur de séparation se poursuit, que des colonies israéliennes s'étendent en Palestine. Le nombre de colons israéliens a été multiplié par 39 depuis 1972, alors que dans le même temps la population d'Israël n'a que doublé. Et cette politique ne changera pas, ni avec Olmert, ni avec l'un ou l'autre de ses successeurs.
Les principaux prétendants à la succession de l'actuel Premier ministre au sein de son parti, Kadima, sont le ministre des Transports, Shaul Mofaz et la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni. Celle-ci a été dans les années 1980 membre du Mossad (les services secrets israéliens), au sein d'un groupe spécialisé dans l'élimination d'opposants arabes en Europe. De plus, elle a été ministre pratiquement sans interruption depuis 2001. Autant dire qu'elle est, depuis longtemps, un des piliers de la politique de l'État d'Israël.
Quant à Mofaz, il est opposé depuis le début aux négociations avec les Palestiniens. Lorsqu'il était le chef de l'armée israélienne, au début des années 2000, c'est lui qui exigea une répression accrue contre la deuxième Intifada, dans les Territoires occupés.
Toute la classe politique israélienne se vaut, des travaillistes aux représentants de la droite (Likoud) en passant par Kadima. Les Palestiniens qui depuis soixante ans luttent pour leur dignité et contre la dépossession de leurs terres, les Israéliens qui aspirent à vivre en paix avec leurs voisins, n'ont rien à attendre de tous ces gens-là. D'ailleurs, qui parmi eux en douteraient ?