Aux Urgences de l'hôpital de Montbéliard, deux médecins y exerçant depuis 2005 sont menacés de devoir partir au 1er novembre. Ayant un diplôme étranger, hors Union européenne, ils pourraient tomber sous le coup d'une réglementation absurde et inique, qui leur interdirait de passer l'examen leur permettant de rester, alors que, bien sûr, leur compétence à exercer aux Urgences a été validée.

« Il suffirait d'une dérogation pour que ces deux médecins puissent rester dans notre service, qui en a absolument besoin pour continuer à fonctionner normalement », dit le médecin de Montbéliard, représentant régional de l'Association des Médecins Urgentistes de France. Mais la direction du centre hospitalier se dérobe, ne répond pas à la demande de trouver une solution pour que ces deux urgentistes soient maintenus. Y verrait-elle une occasion d'appliquer le plan d'économies imposé par le gouvernement, quand elle dit que le budget est limité et que, déjà en 2006, il y avait trop de contrats FFI (Faisant Fonction d'Interne), exemples de contrats appliqués à ces médecins étrangers ? C'est ce que craignent en tout cas les urgentistes de Montbéliard, dont dix ont publiquement menacé de démissionner collectivement, pour empêcher le licenciement de leurs deux collègues. Le personnel est complètement solidaire, et la protestation s'amplifie.