Mercredi 3 septembre, la divulgation du projet gouvernemental de créer un pôle statistique des ministères sociaux à Metz, avec 1 000 à 1 500 salariés, a fait l'effet d'un coup de tonnerre parmi les deux cents employés du service statistique du ministère du Travail. En effet, ceux-ci sont directement visés, à côté de ceux de l'Insee, dont le directeur s'est fait " démissionner " il y a quelques mois. Chacun mesure ce qu'il perdrait à un tel déménagement et cela fait lourd : conjoint qui ne peut pas suivre, maison achetée et restant à payer, enfants en bas âge ou dans des passes difficiles qu'il faut soutenir...

Employés, contractuels, titulaires, personnel de sociétés extérieures, cadres, tous risquent de faire les frais d'une telle restructuration, même si c'est de manière différente. Personne ou presque ne veut aller à Metz, chacun se demande comment ne pas partir.

Une loi sur la mobilité des fonctionnaires attend de passer à l'Assemblée. Elle prévoit trois propositions de mutation (valables ou bidon ?)... et la mise en disponibilité sans solde en cas de refus ! Dans ses grandes manoeuvres de décentralisation, le gouvernement voudrait nous déplacer comme des pions ; nous ne nous laisserons pas faire.