Vers la suppression des petites classes de maternelle ? Darcos persiste et signe26/11/20082008Journal/medias/journalnumero/images/2008/11/une2104.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Vers la suppression des petites classes de maternelle ? Darcos persiste et signe

" L'école maternelle, ça commence à trois ans ", a déclaré Xavier Darcos début novembre, persistant dans sa volonté de supprimer les petites sections de maternelle.

Il y met plus les formes qu'il y a quelques mois, quand il s'était indigné contre le fait que l'on fasse " passer des concours à Bac+5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ", mais l'intention reste la même : il veut fermer des classes dans les écoles maternelles et envoyer les plus petits dans des structures baptisées " jardins d'éveil ".

À supposer que ces jardins d'éveil voient le jour, car pour l'instant il n'y a pas de crédits dégagés pour cela, il y a toutes les chances qu'ils soient avant tout des garderies pour les tout-petits et que cela marque un recul par rapport à ce qui se fait dans les écoles maternelles actuelles.

Si, parmi les classes aisées, les jeunes enfants disposent de mille et un moyens de s'ouvrir à la connaissance du langage et à la découverte du monde extérieur, dans les milieux populaires, et plus spécialement dans les familles pour lesquelles le français n'est pas la langue maternelle, mettre son enfant à l'école dès l'âge de deux ans permet de lui assurer un meilleur départ dans la vie scolaire. Au lieu de rester chez lui, la plupart du temps seul avec sa mère, il apprend déjà à vivre en société et comment se comporter dans un groupe. Mais surtout, à travers toutes sortes d'exercices élaborés, même s'ils apparaissent comme des jeux, il peut acquérir des connaissances générales et un vocabulaire assez riche pour lui permettre, plus tard, d'aborder la lecture avec toutes les chances de réussite.

Fermer les petites sections de maternelle serait rejeter tous ces enfants hors du circuit scolaire, et créerait pour eux un handicap très lourd à surmonter.

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