À l'université Clermont 2 de Clermont-Ferrand, le début de la grève a été voté lundi 2 février, en assemblée générale, par les enseignants-chercheurs. Le vote a été confirmé lors des trois assemblées suivantes. Depuis plusieurs mois, en effet, le mécontentement est profond et il ne se trouve plus personne pour tenter de justifier les projets gouvernementaux.

Les enseignants, nombreux dans les départements d'histoire, de lettres, de langues, de psychologie, de maths et d'informatique, sont souvent peu habitués à l'action collective. Il en est qui votent pour la grève et, devant les étudiants, au demeurant très compréhensifs, « craquent » et font cours pour ne pas pénaliser ces derniers. Ils n'en ont pas moins tenté d'associer au mouvement, qu'ils continuent d'élargir, les agents et les étudiants, et essaient également de s'adresser à leurs collègues des lycées et collèges.

Pendant la semaine de vacances universitaires, certains se sont retrouvés pour s'adresser à la population, notamment en distribuant des tracts. Tant il est vrai que les problèmes de l'Éducation nationale, de la casse des services publics, de la crise et de la politique du gouvernement dans tout cela, sont l'affaire de tous.