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Dans le monde
Vers la fin de Guantanamo mais pas de la détention illimitée
En janvier dernier, le président Obama avait annoncé la fin du centre de détention de Guantanamo, qui comptait encore 245 détenus, et même des prisons secrètes de la CIA. Le zélé Sarkozy avait alors déclaré qu'il accueillerait volontiers d'ex-détenus de Guantanamo, puis finalement un seul qui aurait été blanchi par l'administration américaine mais toujours pas libéré.
Car de même qu'il n'est pas question de fermer la prison de Bagram en Afghanistan, qui détient 600 détenus dont on aimerait bien savoir comment ils sont traités, un juriste de la Maison-Blanche et le directeur de la CIA n'ont pas tardé à expliquer que les États-Unis pourraient continuer de transférer des prisonniers vers des pays où l'on emploie régulièrement la torture contre les détenus.
Rien n'empêcherait donc que, comme c'était le cas à Guantanamo, des prisonniers puissent être détenus indéfiniment et soumis à de mauvais traitements, sans même qu'il y ait la certitude qu'ils soient les combattants d'Al-Qaida ou les « terroristes » que l'administration américaine prétend qu'ils sont.
Il y aurait actuellement une vingtaine d'anciens détenus de Guantanamo que l'administration américaine actuelle entendrait maintenir dans une situation de détention identique.
Il suffit en effet qu'au titre des lois contre le terrorisme une personne soit déclarée « dangereuse », à tort ou à raison, pour que cela justifie, aux yeux de la justice américaine, son maintien en prison de façon illimitée, et sans que ses droits soient pris en compte.
Même si Guantanamo ferme, tout cela ne va pas cesser. Cela n'empêche pas qu'on continue par ailleurs de nous chanter les louanges de « l'État de droit » modèle occidental.