La semaine dernière, le gouvernement a fait passer plusieurs décrets dont celui sur le statut des enseignants, le fameux décret qui a soulevé la contestation dans les universités. Mais cela n'a évidemment rien réglé. Après presque trois mois de mobilisation, une manifestation a encore eu lieu mardi 28 avril, le même jour que la manifestation des hôpitaux, réunissant plusieurs milliers de personnes. Les deux manifestations, celle des universités et celle des hôpitaux, se sont rejointes et ont fini ensemble devant le Sénat. Pour beaucoup, la nouvelle loi sur les hôpitaux ressemble à celle qui a rendu les universités prétendument autonomes et qui vise en réalité à les appauvrir.

À Paris ou en province, plusieurs universités continuent d'être touchées par la grève. Il est d'ailleurs fort possible qu'au point où en sont les choses ces universités restent en grève ou bloquées jusqu'à la fin de l'année universitaire. Le gouvernement a cherché à apitoyer sur le sort des étudiants qui ont eu leurs cours annulés. Mais s'il se souciait réellement de la tenue des cours, il aurait pu tout simplement retirer ses projets. Et s'il se souciait réellement du sort des étudiants, il ne ferait pas passer des décrets qui dégradent les conditions d'enseignement et d'étude dans les universités publiques. D'ailleurs, dans les universités les plus mobilisées, donc les plus touchées par la grève des cours, beaucoup d'étudiants sont activement dans le mouvement.