Pour économiser du personnel et des remplacements d'été, la direction du Centre hospitalier de Belfort-Montbéliard prévoit de fermer encore plus de lits au mois d'août. Des fermetures d'une durée plus ou moins longue, mais certaines durant les deux mois complets de juillet et août.

À Belfort, du 3 au 23 août, l'unité d'anesthésie et de chirurgie ambulatoire, l'hôpital de jour de gérontologie, dix lits en pneumologie, dix en gynécologie et huit à l'hôpital de jour seront fermés. À Montbéliard, en plus de mesures similaires, les fermetures temporaires de douze lits en urologie et treize en chirurgie sont prévues.

« La situation devient chaque jour plus difficile », affirme le docteur Djellouli, des Urgences de Montbéliard, membre de l'association des médecins urgentistes, « nous avons également été confrontés, sans être prévenus, à des fermetures en oncologie. Nous sommes de plus en plus souvent contraints à faire du bricolage pour trouver des lits. Nous avons même dû envoyer une personne en réanimation à l'hôpital de Dole (120 kilomètres de Montbéliard-ndlr), faute de place ici ». Récemment, à Belfort, des lits de neurologie ont été fermés parce que l'équipe soignante était trop incomplète.

Sans pandémie, sans canicule, sans catastrophe aucune, la chasse aux lits disponibles est maintenant ouverte quasiment toute l'année. Il faut parfois rouvrir des lits de semaine fermés le week-end, et utiliser des « services déversoirs » comme la gynécologie pour installer des patients.

Bachelot et Fillon peuvent toujours dire que les hôpitaux sont prêts pour affronter la grippe A. Il est difficile de les croire quand on voit, qu'une fois de plus, les hôpitaux ne peuvent même pas maintenir la continuité des services pendant l'été.