Chaffoteaux - Ploufragan (Côtes-d'Armor) : Pendant les vacances, la mobilisation continue21/08/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/08/une2142.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chaffoteaux - Ploufragan (Côtes-d'Armor) : Pendant les vacances, la mobilisation continue

C'est le 18 juin dernier que les salariés de l'usine Chaffoteaux à Ploufragan ont appris que la direction du groupe Merloni entendait licencier 204 d'entre eux, sur 250 encore à l'effectif. C'est en fait l'arrêt de la production de chauffe-eau et de chaudières à gaz que ces patrons voyous ont programmé pour la fin de l'année 2009.

Pour faire diversion, la direction du groupe Merloni prétend qu'elle va garder une activité qui occuperait 41 salariés dans les services de recherche. Mais cette activité, si elle se maintenait, n'aurait pas lieu sur le site actuel de l'usine de Ploufragan ; les locaux sont à vendre et les patrons chercheraient un nouveau local plus petit pour y installer ces services de recherche. Personne ne se fait donc d'illusion quant à la viabilité de cette activité.

Sitôt l'annonce des licenciements connue, les travailleurs ont cessé le travail et ont organisé la lutte pour s'opposer à ces licenciements. Le blocage de l'usine a été décidé et pendant un mois, du 19 juin au 17 juillet, des assemblées quotidiennes du personnel se sont tenues et ont décidé des actions à mettre en oeuvre pour populariser la lutte à l'extérieur.

Cette mobilisation permanente a permis de trouver un large soutien au sein de la population de la région de Saint-Brieuc et a conforté les travailleurs dans leur détermination à ne pas accepter le plan des patrons. Forts de ces soutiens, et de leur bon droit à défendre leur emploi, les travailleurs ont décidé de poursuivre l'occupation de l'usine durant les quatre semaines de congés du 18 juillet au 16 août.

Par roulement, entre 30 et 40 volontaires se sont retrouvés chaque jour à l'usine et ont ainsi montré que pendant les vacances la mobilisation contre les licenciements continuait. Tous ceux qui ont participé à cette occupation estivale sont bien conscients que la mobilisation doit se poursuivre à la rentrée, et même s'amplifier. C'est là que les choses sérieuses vont commencer. Le bras de fer ne fait que débuter. Les réunions avec la direction pour discuter des raisons économiques de ce plan vont s'ouvrir le 19 août.

C'est évidemment le maintien de tous les emplois qui est à l'ordre du jour, mais chacun est conscient que cet objectif ne sera peut-être pas atteint. Aussi, il faudra que le groupe Merloni paye pour les emplois qu'il veut supprimer.

Une assemblée générale de tout le personnel est prévue lundi 17 août. C'est cette assemblée qui décidera de la suite du mouvement. Une chose est certaine, les travailleurs n'ont pas l'intention de lever le blocage de l'usine qu'ils occupent depuis deux mois. La lutte ne va pas s'arrêter, les patrons doivent le savoir.

Partager