Habituellement, dans les hôpitaux, on utilise une solution hydro-alcoolique, bien plus pratique que le savon, pour se désinfecter les mains et éliminer le plus grands nombre possible de microbes. Il y en a dans tous les hôpitaux, depuis de longues années, sous forme de grands flacons.

Oui mais voilà, avec l'épidémie annoncée de grippe A, les fabricants n'en ont plus suffisamment pour le moment. Non seulement il en faut dans les hôpitaux, mais les pharmacies de quartier qui d'ordinaire en vendent assez peu, se mettent maintenant à en réclamer.

Et les fabricants se trouvent donc devant un choix cornélien : fournir les hôpitaux en grands flacons à 7 euros le litre (prix maximum avant négociation) ou les 25 000 pharmacies en petits flacons à 2 euros les 25 cl (prix de vente au public.)

On pourrait se dire que les hôpitaux sont prioritaires : c'est tout de même là qu'il y a le plus de malades, le plus de risques d'infections nosocomiales, et que s'il doit en manquer momentanément quelque part, il vaut mieux que ce soit dans les pharmacies.

Il y a bien, d'un côté, les appels gouvernementaux à tout faire pour lutter contre l'épidémie mais de l'autre il y a l'appel profond des profits à réaliser. Aussi les fournisseurs ont décidé de privilégier les pharmacies et de sacrifier les hôpitaux dont bon nombre se trouvent en ce moment démunis.

Certains « professionnels » censés lutter contre les infections sont complices des microbes et des virus.