Après plus de trois mois de grève, le personnel des Urgences chirurgicales et traumatologiques de l'hôpital Edouard-Herriot a décidé de suspendre la grève.

Une ultime rencontre s'est tenue avec la direction générale. Les agents ont à nouveau rappelé les conséquences pour les patients qu'aurait la suppression de quatre postes d'infirmiers : en ne laissant aucune marge de manoeuvre, la moindre absence d'un agent désorganiserait l'accueil des urgences et il serait impossible de gérer sans danger le moindre afflux de patients.

La direction générale des HCL est restée intraitable, mettant toujours en avant sa seule préoccupation : le déficit de 80 millions et son obligation de revenir à l'équilibre financier.

Après cette rencontre, avant de reprendre le travail, le personnel s'est retrouvé au centre de Lyon pour alerter la population. Les agents ont dénoncé la volonté du gouvernement de démanteler l'hôpital public au profit des cliniques privées et de rendre de plus en plus difficile un accès aux soins égal pour tous. Ils ont ainsi pu mesurer l'attachement de la population à l'hôpital public et sa solidarité avec le combat qu'ils mènent.