Nîmes-Alès : À bas les mutations-restructurations07/10/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/10/une2149.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

France Télécom

Nîmes-Alès : À bas les mutations-restructurations

Mercredi 23 septembre, il a fallu que le personnel du service Gestion des ressources clients (GRC) du site de Nîmes-Natoire, dans le Gard, interrompe la réunion mensuelle de la direction de France Télécom avec les délégués du personnel pour se faire entendre.

En effet le personnel de ce service n'en peut plus.

Celui-ci comprend, pour une moitié, des salariés qui habitent Nîmes et sa région, pour l'autre moitié, des collègues de l'ancien service d'Alès, qui avaient mené une longue lutte pour empêcher la fermeture de ce service avant d'être mutés de force à Nîmes. Il y a deux ans, une employée avait tenté de se défenestrer en réunion, retenue in extremis par ses collègues.

Aujourd'hui, sur un effectif de 38 salariés à la GRC de Nîmes, huit sont en arrêt-maladie, tous originaires d'Alès. Depuis que la direction y a supprimé quarante postes il y a deux ans, et muté le personnel essentiellement sur Nîmes, les trajets aller-retour de la plupart de ces collègues se sont allongés de deux heures par jour, leur vie est déséquilibrée, et sans compter les aléas à cause des retards de trains, cette situation est impossible à vivre. L'entourage familial de ces collègues en subit aussi les conséquences. D'autant que leur travail, qui consiste à gérer le fonctionnement des centraux téléphoniques, se fait à partir d'ordinateurs qui pourraient se situer aussi bien à Nîmes, Alès, Montpellier ou ailleurs. Cette mobilité imposée aux quarante d'Alès ne se justifie par aucune raison technique, et cela ajoute à l'écoeurement de ces collègues contre les méthodes et l'orientation de la direction de France Télécom.

Aux huit salariés en arrêt-maladie, s'ajoutent trois jeunes CDD en fin de contrat que leurs collègues ont eux-mêmes patiemment formés à la gestion des centraux téléphoniques et dont ils demandent la reconduction. Il s'agit d'une part de la Commutation dans les centraux, c'est-à-dire du fonctionnement et du transport de nos communications téléphoniques vocales et d'autre part de la gestion des ressources ADSL dans les centraux qui permet aux abonnés d'accéder à internet en haut débit.

Les anciens d'Alès demandent leur retour à Alès en urgence, craignant que certains de leurs collègues, en maladie et isolés, aillent, si cela continue, de plus en plus mal.

La direction est mise en face de ses responsabilités devant le mouvement des employés de la GRC de Nîmes. Les salariés de ce service ont saisi l'occasion, dans le contexte actuel, de rappeler que deux ans après, rien n'est réglé, qu'ils n'ont pas fait leur deuil de leur retour à Alès, contrairement à ce que souhaite et répète la direction depuis deux ans.

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