Le 5 octobre, les quelque 800 000 travailleurs du secteur public de Roumanie ont fait massivement grève pour protester contre les mesures d'austérité exigées par le FMI (Fonds monétaire international) qui s'attaquent aux emplois, aux salaires et aux retraites. Deux jours plus tard, une manifestation a réuni entre 15 000 et 30 000 personnes à Bucarest.

Dans les hôpitaux, le manque de personnel a pris une dimension catastrophique, de nombreux personnels de santé étant partis exercer leur métier à l'étranger. « On nous dit qu'il faudra prendre dix jours de congé sans solde avant la fin de l'année mais, dans la pratique, c'est complètement infaisable », déclare un syndicaliste de ce secteur cité par Le courrier des Balkans. En effet ce serait le fonctionnement de base des hôpitaux qui serait compromis.

Des marins du port de Constanza sur la mer Noire faisaient eux aussi partie du cortège : « Avec 600 lei par mois [environ 150 euros] en début de carrière, un marin non qualifié ne touche pas assez pour se loger, se chauffer, se nourrir et se soigner décemment », expliquait un syndicaliste qui ajoutait : « Nous sommes venus réclamer une hausse indispensable de nos traitements. Mais aussi afficher notre solidarité envers tous ces fonctionnaires qui subiront une nouvelle loi pleine de lacunes et d'injustice. »