Administration fiscale : Fusions riment avec suppressions d'emplois16/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2159.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Administration fiscale : Fusions riment avec suppressions d'emplois

Des agents des Impôts et du Trésor ont fait grève à Paris le 15 décembre, et un rassemblement s'est tenu devant le ministère à Bercy, pour protester contre les 130 suppressions d'emplois à Paris - 2 569 sur toute la France. Ils protestaient aussi contre les restructurations incessantes qui touchent cette administration.

Depuis le 1er avril 2008, la Direction générale des impôts et la Direction générale de la comptabilité publique ont fusionné, remplacées par la Direction générale des finances publiques, la DGFIP. Il ne s'agit pas simplement d'un changement de nom mais de restructurations poursuivant la politique de réductions d'effectifs et la fermeture de petites trésoreries regroupées dans les Centres des finances publiques, ex-centres des Impôts, dans des nouveaux services appelés Service des impôts des particuliers ou SIP.

La DGFIP a organisé de grandes messes au premier trimestre 2009, invitant les agents de tout le pays, par exemple à la salle Gaveau à Paris - pour les convaincre du bien-fondé de cette fusion. Même si les agents n'ont pas été convaincus, cette fusion se fait, avec en plus une réorganisation des services fiscaux territoriaux.

À Paris, il y a à ce jour cinq directions des services fiscaux avec chacune son service des ressources humaines. La réorganisation vise à les réduire à trois directions fiscales et à une seule direction des ressources humaines. Tout en continuant la politique de réduction d'effectifs dans les services de fiscalité, l'objectif semble être de supprimer également des emplois dans les services des ressources humaines et budgétaires. Ces restructurations obligent nombre d'agents à changer de lieu de travail dans les mois qui viennent.

En mai et juin 2008, de nombreux agents des Impôts étaient mobilisés par la grève, par les manifestations et aussi par le blocage des centres des impôts, en particulier à Paris, contre la loi sur la mobilité des fonctionnaires. L'application de cette loi vise à faire accepter n'importe quel lieu de travail aux agents en cas de réorganisation. Au bout de trois offres refusées, le fonctionnaire peut se retrouver sans salaire.

Les travailleurs des Impôts devront lutter avec les autres employés de l'État pour faire reculer le gouvernement sur une politique qui les touche tous.

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