Caterpillar (Grenoble et Échirolles, Isère) : Grève pour les salaires16/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2159.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caterpillar (Grenoble et Échirolles, Isère) : Grève pour les salaires

Depuis les 600 licenciements de l'été dernier, il reste environ 2 000 travailleurs dans les deux usines Caterpillar de Grenoble et Échirolles. La production est très ralentie, le chômage partiel continue et l'usine sera fermée deux semaines à la fin de l'année. La majorité des ouvriers au chômage partiel subissent la flexibilité la plus complète : coup de fil des chefs au dernier moment s'il y a du travail, changements d'équipe et de postes suivant les besoins.

Vendredi 27 novembre, la trentaine d'ouvriers d'une chaîne fabriquant des pelles sur roues, la seule à avoir un peu d'activité, a spontanément décidé de se mettre en grève pour exiger un salaire de 1 500 euros net par mois, pour tous.

Ce mécontentement survient après plusieurs mois de pertes de pouvoir d'achat (entre 20 à 30 % !) liées au chômage partiel et à la suppression des primes d'équipes. Aujourd'hui, les plus jeunes se retrouvent au smic et les plus anciens de cette chaîne gagnent au mieux 1 200 euros par mois.

Ce qui a provoqué la colère est l'annonce, révélée par la CGT, d'un prêt de 328 millions d'euros de l'entreprise grenobloise à la direction de Caterpillar Europe, à Genève, soit plus de six fois la somme versée pour le plan de licenciements. À cela se sont ajoutés le montant des primes versées aux cadres dirigeants et les propos rapportés d'un directeur, traitant les ouvriers de « fainéants et de bons à rien ».

La grève a duré six jours, paralysant la production, malgré le renfort des cadres envoyés à la chaîne, pour un bien piètre résultat ! La CGT a alors appelé l'ensemble de l'usine à un débrayage d'une heure.

Finalement le travail a repris lorsque la direction a cédé partiellement en revalorisant quelques coefficients. Mais pour ce qui est des augmentations générales, elle renvoie ça aux prochaines négociations salariales, début 2010. Une affaire à suivre...

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