Lundi 14 décembre, au douzième lundi de débrayage, il y avait toujours selon les chiffres de la direction près de 18 % de grévistes contre les réorganisations et suppressions de postes. Ces chiffres sont calculés sur l'ensemble des gares d'Orléans, Vierzon et Bourges, alors que ces deux dernières gares ont interrompu le mouvement il y a quatre semaines. Cela veut dire que, sur les chantiers d'Orléans, il y a toujours entre 35 et 40 % de grévistes.

À l'assemblée générale, où 29 cheminots étaient présents, le secrétaire de la CGT a appelé à cesser la grève mais la majorité des grévistes présents ont voté pour la reconduction du mouvement (19 pour, 6 contre).

Bien des cheminots sont toujours aussi déterminés contre la politique de la direction, qui depuis douze semaines multiplie les pressions et les provocations mais ne veut rien céder. Dernières en date : l'annonce, en pleine grève, de deux suppressions de postes supplémentaires aux guichets des Aubrais et le licenciement, sous préavis d'un mois, de deux jeunes attachés, non encore titularisés, sous prétexte d'insuffisance de note à un contrôle. Cela ne s'était encore jamais vu sur l'établissement.

De plus en plus de cheminots d'Orléans, à l'exemple de ce qui se passe à la gare Saint-Lazare ou à Lyon, parlent de débrayer les vendredis à partir du 24 décembre. Comme ils disent : la direction et les cadres qui nous remplacent dans les postes ont aimé les lundis, ils vont adorer les vendredis.