La raffinerie des Flandres de Dunkerque-Mardyck (Nord) appartenant au groupe Total est à l'arrêt depuis le 14 septembre. C'est aussi le cas de l'unité D9 de la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher, près du Havre.

La raffinerie emploie à Mardyck près de 800 personnes (380 salariés Total et régulièrement 400 sous-traitants) qui produisent des carburants, du fioul et des gaz liquéfiés.

Selon la direction, la production a été stoppée à cause d'un rétrécissement des marchés et d'une baisse des marges. Mais si les profits de Total ont reculé en 2009, ils restent quand même très importants, atteignant 5,7 milliards d'euros pour les neuf premiers mois de l'année. Or la direction de Total vient d'ajouter à ses « hypothèses d'avenir » (redémarrage, transformation du site en dépôt, mise sous cocon pendant plusieurs années), une quatrième : la fermeture. Elle prétend ne pas avoir décidé encore ce qu'elle va faire, se réfugiant derrière des études indispensables et refusant de dire quand sa décision tombera : avant la fin de l'année, plus tard ? Mais cette annonce en comité central d'entreprise n'est certainement pas venue par hasard.

Si le site ferme, si la raffinerie est vendue, comme celle de Flessingue en Hollande en septembre dernier, quel sera l'avenir des travailleurs de Total et des sous-traitants ? L'inquiétude est grande sur le site de Mardyck mais jusqu'à présent, les salaires tout comme l'activité des sous-traitants ont été maintenus. Et dans tous les cas, Total est une entreprise richissime qui peut payer et qui devra payer pour que tous les travailleurs concernés ne perdent rien !