Travailleurs sans papiers : Neuf semaines de grève, 6 000 grévistes16/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2009/12/une2159.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Travailleurs sans papiers : Neuf semaines de grève, 6 000 grévistes

Lundi 14 décembre, dans la halle Carpentier du 13e arrondissement de Paris, un meeting a rassemblé 3 000 travailleurs sans papiers grévistes et soutiens, aux sons des tambours et des slogans, dans une ambiance qui était à la poursuite de la lutte.

Ce sont maintenant 6 000 travailleuses et travailleurs sans papiers qui sont en grève en Ile-de-France, certains depuis le 12 octobre, dont 400 travailleuses effectuant des aides à domicile chez des particuliers. Plus de 2 000 entreprises sont touchées par cette grève dont les médias parlent très peu.

Depuis le début, les grévistes réclament une circulaire pour clarifier et harmoniser les critères de régularisation par le travail, afin que cesse l'arbitraire des préfectures. La circulaire publiée le 24 novembre par Éric Besson, ministre de l'Immigration, ne répond pas à leurs revendications. Au contraire, elle érige de telles barrières discriminatoires que seuls 500 à 1 000 salariés sans papiers pourraient éventuellement être régularisés...

C'est pourquoi, au cours du meeting, les grévistes ont réaffirmé leur exigence d'une nouvelle circulaire, mais venant du ministère du Travail et qui reconnaisse clairement leurs droits de travailleurs.

Depuis neuf semaines, le mouvement s'est organisé. Pour les 1 300 intérimaires en grève, comme pour d'autres grévistes, le syndicat CGT a édité des cartes de grévistes. Chaque jour un pointage est effectué. Chaque jour également, plusieurs dizaines de délégués des grévistes se réunissent et font le point sur les collectes, les agences occupées, les expulsions par la police... Ensuite un compte-rendu est fait dans chacun des sites occupés. Régulièrement se tiennent aussi à Montreuil des assemblées avec des représentants de la quarantaine de lieux occupés par les 6 000 grévistes.

Ceux-ci sont toujours déterminés. La grève des travailleurs et travailleuses sans papiers pour obtenir leur régularisation doit avoir le soutien de tous.

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