Cela fait des années que l'Association nationale des victimes de l'amiante (Andeva) attendait de rencontrer la ministre de la Justice pour lui demander des personnels supplémentaires permettant de hâter l'instruction de plaintes contre des employeurs datant de 1996. Aujourd'hui, onze officiers de police judiciaire enquêtent au Pôle de santé publique à Paris sur l'exposition des plaignants à l'amiante, mais pas tous à temps plein. Il en faudrait vingt.

Tout ce qu'a trouvé à dire Mme Alliot-Marie le 15 décembre dernier en recevant l'Andeva, c'est qu'elle allait écrire au ministre de l'Intérieur pour demander des moyens supplémentaires. Concernant les assistants de justice - des jeunes diplômés en droit à temps partiel au service d'un magistrat - l'Andeva en demandait six, la ministre de la Justice a déclaré que deux étaient en cours de recrutement.

Bref, pour le gouvernement, rien n'est pressé. À cette allure, le procès se tiendra en 2014 ou jamais.