La politique dite « de fermeté » du gouvernement : Ils craignent la contagion, ne les décevons pas !30/12/20092009Journal/medias/journalnumero/images/2010/01/une2161.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La politique dite « de fermeté » du gouvernement : Ils craignent la contagion, ne les décevons pas !

Si Sarkozy ne s'est pas exprimé personnellement avant son terme sur la grève des conducteurs de la ligne A du RER, c'est son conseiller social Soubie qui, de concert avec le PDG de la RATP, aurait mis sur pied cette politique de refus de prendre en compte les revendications salariales des grévistes. Le journal Le Monde pouvait titrer : « À trois mois des élections régionales, Nicolas Sarkozy veut éviter la contagion des revendications salariales ».

Eh oui, le boulot de Sarkozy, de tout le gouvernement, c'est de veiller à la défense des intérêts du patronat. Et le patronat use et abuse depuis bien longtemps de la crainte sur l'emploi, avant même l'éclatement de la crise d'octobre 2008, pour bloquer, voire pour baisser les salaires. Depuis un an le phénomène s'est brutalement aggravé et bien des travailleurs ont vu leur salaire baisser par le biais du chômage partiel, ou encore leurs conditions de travail s'aggraver sous le mot d'ordre « des gains de productivité nécessaires à la survie de l'entreprise ». Et cette aggavation a été subie aussi bien dans les services publics que dans le secteur privé.

Alors, quoi de plus normal que les travailleurs réclament aujourd'hui de mettre fin à ce régime de restrictions depuis trop longtemps subi. En réponse, la seule méthode des patrons, du service dit public ou du privé, c'est toujours de faire peur, en essayant de dégoûter les travailleurs de s'engager dans l'action collective, dans la grève. C'est encore une fois ce qu'ils ont voulu faire à la RATP.

Mais s'ils ont montré que ce qu'ils craignaient par-dessus tout, c'est la contagion que pourrait avoir une lutte pour arracher des salaires dignes de ce nom, ils indiquent ainsi, bien malgré eux, la voie du succès à tous les travailleurs. Si gouvernement et patrons ont peur de la contagion, eh bien que les travailleurs se rassemblent, surmontent les divisions qu'on voudrait dresser entre eux, engagent ensemble une lutte déterminée pour gagner un véritable réajustement de tous les salaires et pensions.

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