Grève générale contre le plan d'austérité05/05/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/05/une2179.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Grèce

Grève générale contre le plan d'austérité

L'annonce du plan gouvernemental a suscité de violents commentaires de la part des partis à la gauche du parti socialiste, le Pasok, au gouvernement. Elle a aussi déclenché des réactions avant la journée de grève générale public-privé prévue pour le 5 mai.

Le Parti Communiste (KKE) a dénoncé les mesures « barbares » contre lesquelles le mouvement populaire devrait réagir pour éviter une « tragédie incalculable ». Syriza, la coalition de la gauche radicale, a parlé de « choix criminels » risquant de plonger les Grecs « dans un tunnel sombre qui durera au moins les vingt prochaines années ».

Dès le lundi 3 mai, les travailleurs des collectivités locales ont manifesté à Athènes. Le soir, une manifestation d'enseignants vacataires et contractuels a interrompu une émission de télévision à laquelle participait la ministre de l'Éducation. Mardi matin, la grève de 48 heures prévue par le syndicat des fonctionnaires (Adedy) a commencé, entraînant la fermeture d'administrations, d'écoles, d'hôpitaux. Plusieurs milliers de manifestants ont protesté dans les rues d'Athènes, des fonctionnaires rejoints par des retraités à la fois en colère et en plein désarroi, comme cette femme, interrogée à la télévision, qui se demandait comment vivre et comment aider ses enfants au chômage, quand le gouvernement s'apprête à rogner sur des pensions de 500 à 600 euros par mois !

De leur côté, deux cents militants du Parti Communiste ont organisé une occupation symbolique de l'Acropole et la tendance syndicale qui lui est liée, Pame, a manifesté devant le Parlement.

Le 5 mai, la grève générale doit mobiliser les travailleurs du public et du privé, paralyser les ports, les aéroports, fermer les boutiques jusqu'à 15 heures puisque les confédérations du commerce et de l'artisanat appellent aussi à la grève. Les transports en commun ne devraient rouler que pour permettre aux manifestants de se rassembler au meeting organisé par les deux centrales du privé (GSEE) et du public (Adedy) et à celui du Pame qui, à son habitude, défile à part.

Les manifestations seront sans doute imposantes. Mais le problème est de dépasser ces réactions quasi quotidiennes mais fragmentées, dans un secteur ou un autre, de donner une perspective à des travailleurs à la fois accablés et ulcérés à l'idée qu'on veut leur faire payer, en rognant sur leurs économies, sur leur vie quotidienne, de quoi rembourser les banques, alors qu'elles sont les vraies responsables de la faillite du système.

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