Aux Antilles et en Guyane : Succès de la mobilisation des travailleurs le 26 octobre03/11/20102010Journal/medias/journalnumero/images/2010/11/une-2205.gif.445x577_q85_box-0%2C7%2C174%2C233_crop_detail.png

Dans le monde

Aux Antilles et en Guyane : Succès de la mobilisation des travailleurs le 26 octobre

Aux Antilles et en Guyane, LKP, regroupement de syndicats, d'associations et de partis issu du mouvement de 2009 en Guadeloupe, le K5F, regroupement identique en Martinique et MKP (Mayori Kont pwofitasyon) de Guyane avaient conjointement décidé d'organiser une grève générale et une manifestation, le mardi 26 octobre.

Ils voulaient dénoncer le non-respect des accords signés à la fin de la grève générale de février et mars 2009 par l'État et les patrons. Plus particulièrement ils protestaient contre la cherté de la vie, mais aussi contre le recul de l'âge de la retraite. Si la grève ne fut pas vraiment « générale », plusieurs secteurs ont connu un pourcentage de grévistes non négligeable, notamment à La Poste dans les deux îles, chez les municipaux et les dockers en Martinique.

Par contre les manifestations ont été un succès : un bon millier de personnes en Guyane, 2000 en Martinique et près de 10 000 en Guadeloupe. Dans cette dernière île, LKP avait préparé le terrain durant trois semaines par une série de meetings regroupant à chaque fois plusieurs centaines de participants.

Plusieurs dizaines de lycéens et d'étudiants ont aussi participé aux manifestations. En Guadeloupe, les élèves de presque tous les lycées de l'île s'étaient mis en grève totale ou partielle jeudi 21 et vendredi 22 octobre et avaient manifesté contre le recul de l'âge de la retraite.

En Guadeloupe la manifestation fut particulièrement dynamique et impressionnante, encerclant carrément Pointe-à-Pitre où la tête rejoignait presque la fin du cortège. En Martinique, arrivés à la hauteur de la préfecture, les manifestants ont volontairement repris le slogan de 2009, disant en créole- : « La Martinique est à nous, elle n'est pas à eux, nous jetterons dehors cette bande de békés voleurs ». Ils l'ont fait d'autant plus que c'est pour avoir repris ce refrain sur une chaîne de télévision locale que Ghislaine Joachim Arnaud, secrétaire générale de la CGTM, est appelée à comparaître pour incitation à la haine ou à la violence contre les békés devant le tribunal de Fort-de-France, le 15 décembre prochain.

Cette journée a donc été un succès dans les trois dits « départements français d'Amérique ». Elle a montré la vitalité de milliers de travailleurs en lutte contre la politique antiouvrière du gouvernement doublée de relents de la vieille politique coloniale.

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